Méditation pleine conscience

Les mouches en randonnée, c’est comme nos pensées, plus on essaye de s’en débarrasser et plus elles collent

Vous trouverez peut-être le lien entre nos pensées et les mouches un peu grossier mais je reviens de quelques semaines en montagne et mes prochains articles seront teintés malgré moi de mes expériences en pleine nature et de ce que j’ai pu y observer !

Revenons à nos mouches :

Je ne sais pas si vous êtes adeptes de la marche, des itinéraires de grande randonnée ou des ballades digestive du dimanche après-midi ? Ou plutôt de la sieste dans le transat à l’ombre d’un parc ?

Quelque que soit vos préférences, qui parmi vous n’a pas vécu ce moment où vous êtes tranquillement en train de savourer un moment de plénitude dans un coin de nature et là… une mouche puis deux puis trois… viennent vous chatouiller la peau jusqu’à vous faire parfois gesticuler dans une chorégraphie peu gracieuse pour retrouver cette tranquillité si précieuse ?

J’aimerai vous partager une expérience de ma rencontre avec les mouches lors de ma dernière randonnée estivale en solo itinérante dans les Monts du Cantal car elle m’a éclairé de manière surprenante sur le fonctionnement de nos pensées en lien avec la Méditation pleine conscience !

Au petit matin, je commence à gravir un sentier dans une forêt dense, le temps est orageux et malgré la sécheresse estivale, une forte humidité est présente dans les bois. Les vaches sont pour l’instant mes seules rencontres à cette heure de la journée. Un gros sac de randonnée sur le dos et une montée qui n’en finit plus me poussent à marcher à pas lent en accord avec ma respiration pour ne pas m’épuiser de si bon matin.

Et à cet instant là, alors que je savoure le calme des bois, une mouche puis deux puis trois… puis un nuage de mouche commence à me tourner autour et provoque en moi un agacement grandissant en à peine quelques mètres. Alors pour vous dire, sur le moment, je me suis dit que je n’allais pas tenir le coup longtemps et j’ai tenté plusieurs stratégies :

  • Marcher plus vite pour m’en débarrasser mais en fait avec mon gros sac et le dénivelé je ne tiens pas longtemps à ce rythme et les mouches sont de toute façon plus rapides que moi.
  • Gesticuler dans tous les sens mais cela n’est pas très pratique quand on a les mains déjà prises par les bâtons de randonnée et je me fatigue rapidement toute seule pour rien.
  • M’arrêter et voir si elles changent de compagne mais cela ne fonctionne pas et elles me collent.

La journée risquait d’être longue si je m’énervais dès le matin pour une histoire de mouche ! La seule solution restante était alors d’accueillir cette expérience, de la vivre en pleine conscience et d’arrêter de lutter pour qu’elle soit différente. Facile à dire, plus difficile à vivre mais je m’y suis mis mètre après mètre. J’ai pris le temps d’observer ce qui se passait en moi ainsi que les interactions avec ces mouches. Et chose fascinante, je me suis rendue compte que les mouches s’accordaient à mon rythme dans un mouvement commun : si j’accélérais, elles bourdonnaient activement pour me rattraper ; si je m’arrêtais elles me collaient à la peau ; si je continuais de marcher un pas après l’autre sans leur prêter d’attention tout en respectant mon rythme, elles se calquaient sur ma vitesse et bourdonnaient plus tranquillement au dessus de ma tête, dans une rencontre devenue supportable pour moi ! Sans les regarder tout en continuant de marcher plus tranquillement, je les imaginais tel un nuage au dessus de ma tête m’accompagnant en chemin. Une bonne demi-heure après, je sortais du bois et elles partaient à la rencontre d’autres animaux.

Je réalisai sur le moment que mon énervement était passé depuis bien longtemps, que cette montée n’avait pas été si pénible que je l’envisageais et que ce qui m’avait permis de tenir était d’avoir accepter et vécu la situation dans son entièreté. C’est alors que l’image de ce nuage de mouches et le « nuage » de nos pensées au quotidien se sont superposées dans mon esprit : lorsque nos pensées nous envahissent et qu’on cherche à les supprimer, elles redoublent souvent d’intensité et restent au devant de la scène. Alors que si on les accepte et les laissons vivre tranquillement en arrière plan comme le « nuage de mouche » au dessus de la tête, nos pensées perdent en intensité et nous regagnons en capacité d’attention.

Depuis ce jour là, lorsque je me sens débordée ou parasitée par mes pensées, je convoque cette image du « nuage » de mouche au dessus de ma tête et mes pensées se fondent plus rapidement en arrière plan. Je goûte alors un peu plus de tranquillité, merci à la nature de me permettre d’observer le fonctionnement de l’esprit en pleine conscience avec autant de créativité !

Avez-vous d’autres images qui vous aident au quotidien pour recentrer votre attention ?

Belle soirée !

3 comments on “Les mouches en randonnée, c’est comme nos pensées, plus on essaye de s’en débarrasser et plus elles collent

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